En France, environ 2 millions d’adultes endossent le rôle de beaux-parents dans une famille recomposée. Pourtant, il existerait encore un vide juridique sur leurs droits. Légalement, le beau-père ou la belle-mère n’a aucun droit sur les enfants de son conjoint. En pratique, les choses se présentent différemment dans l’intérêt de tous.
Le cadre légal sur la famille recomposée et les beaux-parents
Techniquement, les beaux-parents n’ont pas leurs mots à dire sur l’éducation ou la scolarité des enfants de leur conjoint. Cependant, si vous vous mariez avec la mère ou le père biologique, une partie de l’autorité vous sera transmise. Cette disposition est détaillée dans une loi datant de mars 2002. Concrètement, vous pourrez emmener l’enfant ou le chercher à l’école. Vous devrez également vous en occuper si votre conjoint vous délègue certaines tâches.
L’adoption de l’enfant de votre conjoint vous donne plein droit
En adoptant l’enfant de votre conjoint, vous jouirez pleinement les droits légitimes d’un parent. Si le petit a encore l’âge légal, ce serait une excellente initiative. Pour pouvoir adopter, vous devrez disposer de l’accord de la famille biologique, à savoir l’ex de votre conjoint. L’adoption vous oblige à élever l’enfant comme le vôtre. Il héritera légitimement de ce que vous avez.
En cas de divorce, quelles sont les possibilités ?
Si vous n’adoptez pas l’enfant de votre conjoint, il y a des possibilités d’en obtenir la garde en cas de divorce. Au nom du lien affectif qui vous lie au petit, vous pourrez exiger à ce qu’il reste avec vous en formulant une demande auprès d’un juge des affaires familiales. Cela dit, l’enfant aura son mot à dire à partir de 13 ans. Au-delà de cet âge, il peut choisir de vivre avec son beau-père ou belle-mère. Le choix qu’il fera à l’audition sera décisif.